Aller plus loin pour renforcer notre modèle de santé

19/07/2024

Chaque année, l'Assurance maladie remet au Gouvernement et au Parlement un rapport d'analyse et des propositions concrètes pour améliorer la qualité du système de santé, maîtriser les dépenses ou encore renforcer les recettes. L'UNSA regrette, alors que le déficit perdure, que l'Assurance maladie ne propose rien en la matière.

Le Conseil de l'Assurance maladie a étudié les 30 propositions contenues dans le rapport « Charges et produits » qui sera présenté au gouvernement.

Ce rapport est particulièrement important pour la branche maladie. Son objectif est d'aider le gouvernement dans la construction du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Il est d'autant plus important dans la période politique incertaine actuelle.

L'UNSA soutient l'ensemble des propositions qui visent à renforcer la prévention, proposent des mesures incitatives pour encourager les bonnes pratiques et qui viennent renforcer la lutte contre les fraudes ou les mésusages. L'UNSA salue également les propositions visant à mieux prendre charge la santé mentale des jeunes, en faveur de la santé des femmes ou encore le déremboursement des prescriptions faites par des médecins déconventionnés (secteur 3).

Toutefois, depuis plusieurs années, l'UNSA demande que des propositions soient faites pour augmenter les recettes de notre système. La branche maladie est en déficit, et les projections montrent qu'il ne se résorbera pas dans les années futures. Le vieillissement de la population, l'augmentation des maladies chroniques, l'augmentation des prix des médicaments innovants, etc. sont autant de facteurs appelés à accroitre les dépenses. Il est donc impératif de trouver de nouvelles recettes pour renforcer la Sécurité sociale.

Malheureusement force est de constater que cette année encore l'Assurance maladie n'aborde pas cette question dans son rapport « Charges et produits ».

Pourtant, pour l'UNSA, il existe des marges de manœuvres : l'augmentation des taxes comportementales sur l'alcool, les produits gras ou sucrés, le remboursement de la dette COVID, la fin des exonérations des cotisations sociales employeurs sans contrepartie. Pour l'UNSA, le futur gouvernement ne pourra pas faire l'économie de ce débat.

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