Selon la Fondation Jean Jaurès, plus de la moitié des actifs en poste déclarent être gênés par le bruit et les nuisances sonores sur leur lieu de travail.
À l'occasion de la Semaine pour la santé auditive au travail, organisée par l'association de la journée nationale de l'audition, l'UNSA rappelle ses priorités.

Quand on évoque la question des nuisances sonores au travail, on imagine un environnement bruyant tel que peuvent en connaitre des secteurs comme l'industrie ou le BTP. Pourtant, le fléau des nuisances sonores s'invite dans tous les secteurs d'activité, y compris « au bureau ».

Les sources de bruit au travail sont en effet multifactorielles. Elles peuvent provenir tant de l'intérieur que de l'extérieur des locaux, des interactions humaines ou du matériel utilisé, par exemple.

Alors que l'industrie et le BTP sont sensibilisés à ces questions, le risque auditif est souvent négligé dans les autres secteurs d'activité.

Pourtant, la dégradation de la santé auditive à entraîne de lourdes conséquences. Elle peut être source d'isolement et altérer les capacités cognitives des travailleurs. À termes source de handicap, elle peut également dégrader la sécurité au travail. Enfin les nuisances sonores influent sur la productivité du fait de leur impact sur la charge mentale, la fatigue ou la capacité de concentration.

Pour l'UNSA, la santé auditive au travail doit figurer au cœur des préoccupations des employeurs et des représentants du personnel. Notre organisation rappelle quelques-unes de ses revendications :

  • Obligation de mesurer régulièrement le niveau sonore des lieux de travail, quel que soit le secteur d'activité.
  • Obligation de réduire les nuisances sonores à la source et équipement d'EPI adaptés en dernier recours.
  • Renforcer la réglementation afin que les intérimaires disposent d'une protection de qualité.
  • Réalisation d'un test auditif par la médecine du travail pour tous les travailleurs et lors de chaque visite médicale.

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