Assistantes maternelles : faire de 2025 l'année de la reconnaissance

Publié le 27/01/2025
Par l'UNSA

Maillon essentiel de l'accueil des jeunes enfants, les assistantes maternelles voient leur nombre diminuer. Pour l'UNSA, il y a urgence à revaloriser ce métier afin d'attirer de nouveaux professionnels. Un enjeu crucial pour la qualité et l'avenir du service public de la petite enfance.

Premier mode d'accueil en France, les assistantes maternelles jouent un rôle essentiel dans l'écosystème de la petite enfance. Pourtant, la profession connaît une érosion avec une baisse du nombre de professionnelles chaque année, ce qui fragilise le service public de la petite enfance tandis que l'on cherche à en augmenter les capacités d'accueil.

Ce déclin s'explique en partie par la moyenne d'âge élevée de la profession. Ainsi, des dizaines de milliers d'assistantes maternelles partiront à la retraite dans les prochaines années. Il y a urgence à rendre ce métier plus attractif pour susciter des vocations et assurer la relève générationnelle.

Si des progrès ont été réalisés l'an passé avec un début de mise en place de la garantie des impayés, ils sont insuffisants. Nombre de professionnels ne se retrouvent pas dans le service Pajemploi+ qui ne prend pas en compte l'ensemble des droits individuels négociés avec leurs employeurs.

Pour rendre le métier plus attractif, l'UNSA demande qu'à l'occasion de la réforme du complément du mode de garde (CMG) qui interviendra cette année, une revalorisation du minimum de rémunération soit actée. Actuellement fixé à seulement 0,281 SMIC par heure et par enfant, ce seuil est inacceptable. L'UNSA estime que le ratio de 0,4 SMIC devrait être un minimum pour une juste reconnaissance du travail des assistantes maternelles, surtout au regard des revalorisations intervenues dans les modes d'accueil collectifs. C'est aussi la garantie qu'une professionnelle avec trois enfants à temps plein soit rémunérée au-dessus du SMIC.

D'autres sujets tels que l'effectivité du droit à la formation, la pérennité des maisons d'assistantes maternelles (MAM) ou la formation des particuliers employeurs méritent également d'être fortement améliorés.

En 2025, il est impératif de mieux reconnaître les assistantes maternelles. Elles sont un maillon indispensable au service public de la petite enfance.

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