Dans un rapport publié lundi 27 janvier, la Cour des comptes critique vivement la politique de l'État en faveur de l'égalité femmes-hommes. Pourtant désignée par le président de la République, comme « grande cause nationale », selon la Cour des comptes « les actions ministérielles peinent à porter leurs fruits » concernant l'égalité femmes-hommes,
notamment à cause d'un « pilotage interministériel défaillant » et d'une « hausse en trompe l'oeil des moyens consacrés à cette politique ».
Sur le plan professionnel, "plus diplômées que les hommes, les femmes n'accèdent pourtant pas aux postes et aux métiers les mieux considérés et les plus rémunérateurs". Si les femmes sont désormais majoritaires au sein des professions intermédiaires et si elles ont davantage accès à des métiers de cadre, les inégalités "se résorbent trop lentement".
Pour pallier à ceci, la Cour des comptes affirme que le ministère du Travail doit "s'impliquer davantage" pour revaloriser les métiers majoritairement exercés par des femmes et mettre fin aux écarts de salaires.
Concernant les écarts de salaire, le rapport indique que l'index « égalité professionnelle » mis en place en 2018 a une efficacité limitée. Il touche peu de salariés et ne conduit pas systématiquement à de meilleures pratiques en matière d'égalité. Le système de sanctions est jugé insuffisant.
La Cour des comptes souligne également que la loi Rixain de 2021, visant une meilleure représentation féminine dans les instances dirigeantes des entreprises, n'est pas encore pleinement respectée.
Le volet éducation est tout autant critiqué, notamment en ce qui concerne le choix dans l'orientation des élèves.
Face à ces constats l'UNSA demande que la Directive européenne qui prévoit un renforcement de la transparence des rémunérations soit rapidement transposée en France.
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